Nouveau procès de taille entre le FBI et un pirate informatique

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C’est une nouveau procès majeur contre Daniel Kaye, un redoutable pirate informatique.

The Real Deal était une place de marché d’un genre très particulier accessible pendant des années sur ce que l’on a coutume d’appeler le “dark web”. Comprenez par là que cette boutique n’était pas référencée sur des moteurs de recherche tels que Google, et cachée dans un recoin d’Internet.

Le FBI envoie un message aux pirates informatiques

Sur ce service, on pouvait notamment trouver des données de connexion piratées de réseaux sociaux et de comptes bancaires, des produits illicites tels que de la drogue, ou encore des outils de piratage. C’est un véritable supermarché virtuel illégal qui avait pignon sur rue dans les années 2010. Jusqu’en 2016, ce dernier était dirigé par un certain Daniel Kaye, un célèbre pirate informatique que le FBI poursuit aujourd’hui.

Dans un communiqué, Keri Farley, agent spécial en charge du FBI d’Atlanta, n’y va d’ailleurs pas par quatre chemins. Elle explique ainsi : « Cette affaire est un exemple de notre détermination persistante à travailler avec nos partenaires internationaux pour tenir les criminels responsables, quel que soit le degré de sophistication de leur cyberfraude ou leur emplacement géographique ».

Elle ajoute pour enfoncer le clou : « Que cet acte d’accusation soit le message que le FBI et nos partenaires accordent une grande priorité aux enquêtes et aux poursuites contre les pirates informatiques qui s’immiscent dans nos infrastructures et menacent la sécurité personnelle de nos citoyens. »

Dans le détail, le FBI accuse notamment Daniel Kaye d’avoir vendu des données de connexion d’ordinateurs issus d’agences gouvernementales américaines telle que la NASA, ou le service postal. Il aurait aussi blanchi des cryptomonnaies récupérées sur The Real Deal.

Panique totale au Libéria qui se retrouve privé d’Internet

Si le nom de Daniel Kaye vous dit quelque chose, c’est probablement en raison d’une autre ancienne affaire qui a défrayé la chronique il y a quelques années. Le hacker britannique a en effet piraté l’infrastructure de Lonestar Cell, un grand opérateur basé au Libéria.

Comme le rapportaient La Libre Belgique, cela a privé la moitié du pays de ses transactions bancaires, tandis que les fermiers ne pouvaient plus vérifier le prix du blé en ligne, et que les habitants n’avaient plus accès aux recherches sur Google. Le plus gros hôpital du pays s’est retrouvé privé de contact avec les agences sanitaires internationales en pleine épidémie d’Ebola.

Cette attaque a coûté cher à Daniel Kaye qui a été reconnu coupable et condamné à 32 mois de prison ferme.